Mere et sa fille sourde
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Types d’aides techniques, intérêts et limites possibles

Les aides techniques

Après le diagnostic, il vous a été conseillé de faire une demande d’appareillage auprès d’un audioprothésiste. C’est au médecin qu’incombe la responsabilité de prescrire des prothèses et de donner à l’audioprothésiste tous les renseignements nécessaires concernant la perte auditive qu’il a constatée (type, degré, audiogramme tonal…).

Des audioprothésistes se sont spécialisés dans l’appareillage de l’enfant et votre choix, le plus souvent guidé par le médecin, doit se porter sur l’un d’eux.
L’audioprothésiste a la charge de choisir la prothèse, de l’adapter et de la régler. Il fait partie de l’équipe spécialisée et est là pour vous conseiller et vous guider. Il doit travailler en collaboration avec les autres membres de cette équipe, tout particulièrement le médecin et l’orthophoniste, assurer un suivi régulier et veiller à la qualité de l’entraînement et du confort auditif de l’enfant.

La prothèse a pour but de compenser partiellement la perte auditive par une amplification adaptée et tente de donner une bonne intelligibilité de la parole.

Il existe aujourd’hui deux types d’aides techniques individuelles :
- une aide externe : les prothèses auditives (appareils de correction auditive)
appelées couramment «les appareils»,
- une aide interne : les implants cochléaires.


Les prothèses auditives

Les prothèses auditives accompagnent la vie quotidienne de votre enfant. Peu à peu, celui-ci les découvre, s’y habitue et les considère comme faisant partie de lui-même. Réjouissez-vous avec lui de cette aide qui lui est ainsi apportée ; manifestez votre contentement lorsque vous les lui mettez, même si les premiers temps vous vous sentez maladroits… cela ne durera pas.

Une prothèse traite les sons environnants à l’entrée de l’oreille. Elle comporte :
- un micro qui capte les sons,
- un circuit électronique complexe qui amplifie, corrige, filtre, écrête les sons,
- un écouteur (le haut-parleur) qui transmet les sons ainsi corrigés au conduit auditif,
- une pile ou une batterie rechargeable pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement.
Elle est maintenue an place à l’entrée de l’oreille par un embout qui est fabriqué à partir d’un moulage fait par l’audioprothésiste.

L’embout est une partie importante et doit être vérifié régulièrement. Il doit être parfaitement en contact avec le creux de l’oreille et le conduit (sinon l’appareil «siffle», c’est l’effet Larsen) et ne doit pas faire mal à l’enfant.
La qualité de l’embout intervient dans l’efficacité de la prothèse ; il faut le changer assez fréquemment, surtout lorsque l’enfant est petit (l’oreille grandit).
L’amplitude globale est réglable grâce à une molette graduée (potentiomètre).
Le niveau de sortie (quantité de sons offerte à l’oreille) et le degré d’amplification sont réglés par l’audioprothésiste en fonction des besoins de chaque personne sourde.

Il existe d’autres types d’appareils, comme les intra auriculaires ou les lunettes auditives. Ils ne sont pas adaptés à l’enfant.

Prothèse
L'appareil le plus répandu est le contour d'oreille. Le micro est situé au sommet de la prothèse, ce qui le rend directionnel, orientable selon les mouvements de la tête.
Le port de deux contours permet une audition indépendante avec chaque oreille, reconstituant la stéréophonie, l'alerte directionnelle, le choix de l'écoute dans le bruit.



Les implants cochléaires

Apparus il y a une vingtaine d’années, les implants cochléaires relèvent d’une technique totalement différente. L’implant cochléaire n’amplifie pas le son. Il le conduit directement au nerf auditif sous forme d’impulsions électriques, à travers des électrodes implantées dans l’oreille interne.

Implant cochléaire
Un implant cochléaire comporte :
• des parties externes qui captent le son - un micro émetteur (a) (comme un contour) - un processeur vocal (b) (mini ordinateur) - un transmetteur (c)
• des parties internes - un décodeur (d) - des électrodes (e) posées sur la cochlée


Attention :
Contrairement à ce que vous pourriez croire, la technique de l’implant n’est pas généralisable à tous les sourds. Diverses conditions doivent être réunies pour une implantation.

1) Il est inutile d’envisager une intervention chirurgicale lorsque l’enfant tire profit d’une prothèse classique. Ne révèlent essentiellement de cette technique que les personnes souffrant d’une surdité profonde ou totale.

2) Des examens préalables sont nécessaires pour s’assurer de la qualité de la cochlée et du bon fonctionnement du nerf comme de l’aire auditive du cerveau.

3) La rééducation qui suit l’opération est longue et consiste en un entraînement auditif spécifique. Une personne devenue sourde après avoir acquis sa langue maternelle apprendra à décoder les nouveaux messages connus et à les reconnaître par rapport à ceux qu’elle connaissait antérieurement.
Un enfant sourd de naissance dont l’aire auditive est prête à recevoir les messages, apprendra à les connaître, les mémoriser et les reconnaître.

4) Toutes les équipes qui pratiquent cet appareillage s’accordent à dire que les chances de réhabilitation sont meilleures chez les sujets ayant des capacités intellectuelles normales. Il y a lieu d’être particulièrement prudent, avant toute décision, si l’enfant souffre d’un handicap mental moyen ou sévère.

5) Les parents du jeune enfant susceptible d’être implanté doivent être demandeurs après avoir reçu toutes les informations nécessaires, pris plusieurs avis et s’être donné un temps de réflexion suffisant. L’entourage familier jouera un rôle déterminant pour aider l’enfant par une communication quotidienne attentive et un soutien à la suite de l’implantation, pendant la période d’éducation intensive.

D’autres aides techniques facilitent la vie quotidienne des enfants et adultes sourds,
- par leur fonction d’alerte, comme la transformation des signaux sonores en signaux lumineux (sonnette de porte, sonnerie du téléphone…) ou l’utilisation des vibrations (système d’appel, réveil…).
- par leur fonction de communication comme la transmission par écrit (sous-titrage par exemple).

Le développement technologique des moyens de communication multiplie les offres (informatique, fax…), les personnes sourdes doivent pouvoir s’approprier ces outils pour mieux se repérer, augmenter leurs connaissances et participer à la vie sociale.

Extrait des Cahiers de Communiquer,
"Un Guide pour ses premières années. Mon enfant n'entend pas."
 
 
Enfant sourd
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Association des Parents d'Enfants Déficients Auditifs du Calvados
18, rue de la gare
14000 Caen
tél : 02 31 77 29 81
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